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CHRONOLOGIE - GEORGES BRASSENS L'HOMME, SA VIE, SON OEUVRE A TRAVERS  LA COLLECTION  PATRICE  LOZANO

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1968 - 1981





1968 Les évènements que nous connaissons se déroulent aussi, au mois de mai, au pied de son appartement du 12ème étage. Il refuse de partir en tournées pour se reposer, et écrire, n’acceptant que quelques invitations sur les plateaux télévisés.
Le 24 octobre, à 77 ans, Jeanne rend son dernier soupir à l’Hôpital Saint Joseph. Sont présents entre autres, Püppchen, Georges Brassens, René Fallet.

« …Toi l’hôtesse quand tu mourras

Quand le Croqu’- mort t’emportera

Qu’il te conduise, à travers ciel

Au Père éternel… » ( L’auvergnat)

1969 Rencontre au sommet Brel - Brassens - Ferré

C’est l’unique rencontre de ce trio d’Immortels, organisé par François-René Cristiani, accompagné du photographe Jean-Pierre Leloir. La rencontre a lieu à 16h30, rue Saint Placide dans le VI ème arrondissement, le lundi 6 janvier. Arrivée dans l’ordre : Brassens - Brel - Ferré. Exclusivité de l’entretien pour « Rock/Folk », et enregistrement pour RTL.

Brel - Brassens - Ferré
( BBF. Photo-JP.Leloir)

Après le studio de tante Antoinette et l’impasse Florimont, Brassens quitte le Méridien pour s’intaller dans son 4ème et dernier domicile, rue Santos-Dumont, dans le Xvème. Il fait sa rentrée à Bobino, et tiendra l’affiche du 14 octobre 1969, au 4 janvier 1970. Il compose « L’ancêtre »- « Rien à jeter », met en musique « Les oiseaux de passage » de Jean Richepin, et « Pensées des morts » de Lamartine.

Du Vaucluse jusqu’en Camargue, Henri Colpi traîne ses caméras pour tourner : « Heureux qui comme Ulysse ». Fernandel, dans un de ses derniers roles, et son cheval, en sont les vedettes. Brassens interprètera la chanson du film, sur des paroles d’Henri Colpi et une musique de Georges Delerue.

1970 Il sillonne la Belgique, la Suisse et la France, avec en première partie Raymond Devos - Il se sépare de sa maison de Crespières, et en achète une en Bretagne près de Paimpol, à Lézardrieux.

André Larue publie aux Editions Fayard :  « Brassens ou la mauvaise herbe », et Antoine Pol, tout heureux l’autorise à mettre en musique : « Les passantes ».

Le 8 juillet, « Heureux qui comme Ulysse » sort sur les écrans…

Fernandel fait ses adieux au public


1971 Tiré d’un roman de René Fallet : « Il était un petit navire », Michel Audiard tourne : « Le drapeau noir flotte sur la marmite » , avec Jean Gabin, André Pousse, et jean Carmet notamment. Brassens est chargé d’écrire la musique du film, qui sortira en salle le 20 octobre. Deux jours après « Géo » souffle ses 50 bougies.


1972 Boby Lapointe décède le 29 juin. Brassens enregistre : « Mourir pour des idées » - « Quatre vingt quinze pour cent » - « Le blason ». Pas de tournées, mais des plateaux télévisés avec Guy Lux ( Cadet Roussele)- Jacques Chancel ( Le Grand Échiquier) aux côtés d‘Yves Montand et Claude Nougaro - François Chatel ( En direct de Bobino), le 19 janvier -

Maritie et Gilbert Carpentier ( Top à Johnny) - Guy Beart ( Bienvenue à Brassens, puis Bobino du 10 octobre 1972 au 7janvier 1973, avec en alternance Philippe Chatel, Maxime le Forestier, Henri Tachan, Pierre Louki, Paul Louka.


1973 Les tournées redémarrent ! Du 14 janvier au 2 juin, plus de 100 concerts, 80 villes dont Sète, pour finir à l’University’s Sherman Théatre de Cardiff, pour un unique enregistrement « Live » le 28 octobre, invité par Colin Evans, professeur de Français. La presse titre : « France’s most popular singer »…

Il entre dans le Larousse : (Georges Brassens, chanteur Français, né à Sète en 1921, auteur de chansons poétiques, pleines de verve et de non conformisme)

1974 Il interprète 18 chansons pour «  Le Grand Échiquier » de J. Chancel réalisé par André Flédérick, le 6 mars, puis apparaît aux côtés de Raymond Devos et Maxime le Forestier dans le émissions : « Top à … »


1975 - 1976 Le 14 mars, l’ émission « Apostrophe » de Bernard Pivot, réunit Bernard Clavel, Brassens et le général Bigeard. Le 21 avril « Le drapeau noir flotte sur la marmite » sort en salles, le 17 octobre georges Brassens rencontre le Père Sève, à l’occasion de la sortie de son livre : « Toute une vie pour la chanson », aux Editions « Le Centurion ».

Georges Brassens et Trenet
( GB et Trénet)

Il rend hommage à ses pairs, en enregistrant un disque sur lequel

Il chante Trénet et Tino Rossi. Son dernier album sortira avec 14 chansons dont :  « Boulevard du temps qui passe » - « Les ricochets » - « Cupidon s’en fout » - « Trompe la mort ».

Du 19 octobre 1976 au 27 mars 1977, on le retrouve pour la dernière fois dans sa salle fétiche de Bobino….à quatre pas de sa maison…

Plus de 5 mois à l’affiche, un record jamais égalé pour ce Music-Hall !


1977 Année de repos, Brassens se réfugie en Bretagne écrit, compose, lit des ouvrages de toute nature : romans, contes, poèmes, éssais philosophiques . Il accepte de participer à quelques émissions télévisées : « Aujourd’hui Magazine » - « Music and Music » - « Le Grand Échiquier » , puis un « Numéro 1 Georges Brassens », des Carpentier en novembre, pour finir le 24 décembre avec Tino Rossi sur TF1 : Ils chantent ensemble « Santa Lucia »

1978 Jacques Grello décède le 10 mars, Jacques Brel tire sa révérence le 9 octobre. G. Brassens : « Je l’ai connu aux Trois Baudets. A ce moment là il m’a demandé , il m’a fait l’honneur de me demander, d’entendre ses chansons, je lui ai dit qu’il fallait continuer, s’acharner. c’était en 52.… »

Il interprète 15 chansons dans l’émission télévisée de François Chatel, diffusée début juillet, : « Brassens chez lui à Paris »  , et part se reposer en bretagne.

1979 Il offre à la France 19 chansons dans un show télévisé que lui propose Jean-Christophe Averty au mois de février, et enregistre avec son vieil ami  « Moustache », un album reprenant en version jazz, quelques uns de ses plus célèbres titres dont un inédit: « Elégit pour un rat de cave ».

Philippe Chatel enregistre « Emilie Jolie », Henri Salvador et Brassens chantent en duo « La chanson de l’hérisson ».

1980 « …. Et si j’ai l’air moins guilleret,

Moins solide sur mes jarrets,

Si je chemine avec lenteur

D’un train de sénateur,

N’allez pas dire : « Il est perclus »

N’allez pas dire : « Il n’en peut plus »

Ce n’est que de La comédie

Que de la parodie…. » ( Trompe la mort)

Georges Granier
(Georges Granier)

Les 14 et 15 mai, il enregistre des chansons de sa jeunesse, avec comme musiciens le fidèle Pierre Nicolas, Joël Favreau, et Jean Bertola, une trentaine au total; qu’il offre à Lino Ventura, Président de l’association « Perce neige ».

L’été se passe à Lezardrieux; repos complet pour celui que ses amis appelent gentiment maintenant « Le vieux ». Les « vrais » enterrements continuent leur ravages….Henri Delpont puis Alphonse Bonnafé.

1981 Encore les reins ! Dernière intervention chirurgicale à l’hôpital Américain de Neuilly . Evelyne Pagès tourne en mai, pour TF1 : «  Escale en Languedoc », ultime show télévisé pour Brassens accompagné de P.Nicolas et J.Favreau, qui sera diffusé le 11 juillet.

Il retourne quelques jours en Bretagne puis sur les conseils de de son ami le professeur Bousquet, il acceptera d’être hospitalisé chez lui, à Saint Gely du Fesc, non loin de Montpellier, dans la famille même du médecin à partir du 10 octobre.

Le jeudi 29, en fin de soirée, la camarde viendra l’enlever.

« ….J’ai quitté la vi’ sans rancune

J’aurai plus jamais mal aux dents:

Me v’la dans la fosse commune,

La fosse commune du temps… » ( Le testament)

Parmi les dizaines de déclarations d’hommages et de reconnaissances, citons celles-ci :

Libération : « Brassens casse sa pipe » le ton bourru de la chanson française est mort….Il laisse derrière lui, sur trois accords, une brassée de refrains, qui traînent dans la mémoire, comme un remord.

Pierre Desproge: « A mon avis, la mort de Brassens est la plus grande perte de ce siècle à la con »

Claude Nougaro: « …Brassens était un poète de la Pléiade »

Patachou : …Il n’offrait jamais de fleurs, il les volait dans les cimetières. Il arrachait l’herbe des pelouses « Interdites au public »…

Georges Brassens

Jean-Paul Sartre : « Il a un beau regard, on voit de la bonté dans ses yeux »

J.Cartier - France-soir Magazine : « …Il s’habillait de discrétion quand les autres portent vanité, il prisait le sel de la terre, quand la mode est de se rouler dans la fange… »

Pierre Seghers : « …Il a fait plus pour les poètes, que cent ans de critiques et de plaquettes confidentielles, en réveillant le goût, le besoin de poésie, dans un inombrable public… »

Jacques Prévert : « Il ne demandait rien à personne, tout le monde l’a écouté. Il avait quelque chose à dire, à rire, et même quelque fois à pleurer. La plupart lui en ont su gré »

Félix Leclerc : « …Les chansons de Brassens ? Des piécettes toutes petites, toutes forgées, toutes originales, polies, travaillées, toutes couleur de la terre de France. On gratte, dessous c’est de l’or… »

Bernard Clavel :  « …Tu as donné à la chanson quelque chose d'inédit, tu as imposé ton style, tu as fait sans t’en rendre compte, et avec beaucoup de bonhomie, la révolution. Mais ce qui te fera aussi dominer les siècles, c’est le poids d’humanité de ton œuvre… »

La phrase, de la fin : « Avec Georges nous parlions en riant de la mort. Ne serait-ce que pour ce détail, il m’est irremplaçable. Depuis qu’il est mort, la mort ne fait rire plus personne. »

René fallet 18 février 1983 - Une des dernières phrases de son « Journal de A à Z ». René Fallet s’est éteint « Doucettement » le 25 juillet 1983

PL

Entretiens Patrice Lozano / P. Onteniente dit « Gibraltar » à l’impasse Florimont - René Iskin - Emile Miramont dit « Corne d’Auroch » - Victor Laville - Sophie Duvernoy - Jean- Michel Boris - Georges Granier - Claude Nougaro - Pierre Chernia - Mario Poletti - Josée Stroobant - Colette Chevrot - Eric zimmerman - Cira de Marseille
Archives et documents de collection personnelle


Pierre Nicolas

1920 - 1990

Pierre Nicolas Extrait de « Le livre du souvenir » de Martin Monestier et Pierre Baratier (Éditions Atlas)

Né en 1920, violoniste de formation, ancien de la SNCF et des PTT, Pierre Nicolas accompagna des dizaines d’artistes tout au long de sa carrière, notamment Jacques Brel, Juliette Gréco, Patachou, Barbara, Charles Trenet ou André Chiron, en dehors de la période ou il fut avec Georges Brassens. On le retrouvera sur les chansons post-morten de Brassens, interprétées par Jean Bertola.

Se produisant avec l’orchestre de Léo Clarens, pour les concerts de Patachou, il joua pour la première fois avec Brassens le 24 janvier 1952, chez celle-ci, à Montmartre. Ce début de collaboration se transforma en une amitié indeflectible de presque 30 ans. Il fut son seul et unique contrebassiste . Quand la « Camarde » enleva notre « Humble troubadour », le 29 octobre 1981, il déclara : « Je ne parlais pas de Brassens avant, je ne peux pas parler de lui maintenant Il faut attendre que l’émotion s’apaise. »

Pierre Nicolas faisait encore partie des musiciens de C.Trenet quand il nous quitta en janvier 1990.

Pierre Nicolas Extrait de « Le livre du souvenir » de Martin Monestier et Pierre Baratier Éditions Atlas)














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